Christelle Franca

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MEDIATION INTERNATIONALE/ Une nouvelle planète ensemble

Direction artistique d'un échange scolaire France -Liban
Echange scolaire; action sociale
FRANCE-LIBAN. 2008-2009

Un enfant au Liban ( à gauche ) qui joue avec l’ombre de son camarade en France (à droite).

Directrice artistique et chef de projet de l’échange scolaire France-Liban en co-création avec Nehme Nehme.

Avec les collaborations de:
- Lydie Claitte, Maéva Hormain, Fanny Laporta (ONG. DONT BORDER ME)
- Delphine Grambert et Nayla Faytroum (les deux professeures responsables des classes impliquées en France et au Liban)

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Contexte: Cet échange est né d’un besoin exprimé par deux enseignantes d’écoles primaires- l’une en France, Delphine, ma propre soeur et l’autre Nayla Faytroum, l’enseignante de la classe de Français à Beyrouth - chacune souhaitant participer aux décloisonnement culturel de leurs élèves.

L’école française d’Entrevennes est rurale, située sur les plateaux silencieux des lavandes de Haute Provence. Une classe unique qui rassemble quatre niveaux scolaires et une vingtaine d’enfants.
L’école libanaise est pleinement urbaine et surchargée d’élèves. Elle est située au milieu du chaos sonore de Beyrouth, dans la banlieue sud presque exclusivement musulmane Chiite; une enclave politique liée au Hezbollah fortement bombardée par l’armée israélienne quelques mois auparavant.

Malgré ces contextes si différents, les deux groupes d’enfants vivent dans des cercles communautaires très repliés sur eux même et ils nourrissent les mêmes envies de découvrir, “d’aller voir ailleurs”.

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À travers nos deux ONG respectives, Khayal (Beyrouth) et DON’T BORDER ME (Arles), mon ami et collègue Nehme Nehme et moi mettons en place un échange créatif entre les deux écoles durant l’ensemble de l’année scolaire 2007-2008.

L’échange commence par une correspondance postale (pas d’internet dans l’école libanaise. Parfois pas d’électricité). Des lettres, des dessins, des photos, des enregistrements vocaux...
Au fil de l’année, la correspondance devient théâtrale . Désir de monter un spectacle commun de fin d’année autour du Petit Prince de St Exupéry. Dans les deux écoles, Nehme et moi filmons les élèves qui jouent des scènes ombres chinoises. Nous rapportons ces captations à l’école “d’en face” et les élèves jouent et dialoguent avec les ombres chinoises de leurs camarades. À travers ce dispositif simple et cette histoire universelle, les enfants trouvent leur chemin pour dépasser les frontières, se rencontrer, jouer les uns avec les autres.
Le résultat enthousiaste tout le monde. Enfants, parents et professeurs.

Une action bénévole avec les possibles des moyens humbles
Plutôt que d’espérer d’éventuels soutiens financiers qui requièrent beaucoup de temps et d’énergie à mettre en place, nous avons collectivement décidé de réaliser cet échange à la mesure de nos resources et moyens matériels.
Nous avions la certitude qu’un besoin et qu’un momentum particulier nous étaient proposés et que l’expérience à vivre serait enrichissante pour chacun.