La caverne de Platon. Au delà des ombres projetées
2500 ans et pas une ride.
Alors imaginez-vous des hommes dans une caverne qui regardent un mur, sur lequel ils voient des ombres. Il sont absorbés par ces images, si bien qu’ils pensent que ces images sont la vérité. Ils sont enchaînés littéralement, physiquement et mentalement à ce qui est projeté sur ces murs.
« Un beau jour de printemps, l’un d’eux est libéré de ses chaînes. Personne ne sait comment il a été délivré, mais malgré l’aubaine de ne plus être assouvi, il le vivait comme une contrainte. Libérer notre protagoniste de sa servitude vis-à-vis des images projetées dans la caverne, sans son consentement, voilà le décor planté.
« On le tire vers la sortie ! Et dehors, une lumière éclatante aveugle notre homme. Subjugué, il s’aperçoit que ce qu’il voit est différent de ce qu’il voyait dans la caverne où étaient projetées des ombres : enfin il voit la réalité des choses qui baignent dans la lumière du soleil ! Il lui est difficile de considérer que ces nouveaux objets représentent une réalité plus vraie que celle perçue dans la caverne. Après maintes résistances et une gymnastique de l’esprit douloureuse, il fut forcé de constater que ce qu’il voyait auparavant n’était que des images de la vérité. C’est un choc puissant pour lui, toutes ses illusions tombent à l’eau.
Le pauvre essaye de faire sortir ses acolytes de la caverne, mais manque de pot, ils étaient ivres d’ignorance et de vin et finirent par se moquer de celui-ci; seul contre tous, ce sont ses vérités à lui qui paraissent des sornettes et il se trouve bien incapable de les convaincre.
Lui qui était aveuglé par la lumière peine désormais à s’accoutumer à la faible luminosité de la caverne, aux ombres projetées, et passe pour un idiot aux yeux des autres. Il demeurait seul dans sa connaissance, pendant que les autres vivaient en communauté dans leur ignorance. »